Faire les choses autrement

La maturation de l’ère numérique donne lieu à des pratiques de consommation de la musique de plus en plus hétéroclites. En effet, près de 20 ans suivant l’avènement du téléchargement en ligne, et de la mort annoncée du CD, la multiplicité des formats et des supports, tant numériques que physiques, modifie et influence largement cette diversité et rend la musique plus accessible que jamais, partout, tout le temps. De l’image au streaming, en passant par le vinyle ou même la cassette, ces pratiques variées, ou plutôt multiples, demandent nécessairement de faire les choses différemment, voire globalement.

D’une part, les évolutions technologiques offrent un contrôle toujours plus grandissant, quasi exclusif, aux individus quant au choix du contenu. D’autre part, ces mêmes évolutions permettent aujourd’hui de rejoindre différemment le consommateur de musique…aller à sa rencontre là où il se trouve. Voilà le défi actuel de cette culture 2.0, s’il en est encore une distincte de l’autre. Une distinction qui heureusement semble s’amenuiser peu à peu, au fur et à mesure que les réflexes deviennent plus instinctifs dans l’appropriation de l’écosystème numérique.

C’est d’ailleurs en ce sens que les modifications apportées en 15-16 aux interventions sous le programme collectif Développement des marchés numériques ont pris place. Un nouveau volet, Développement des compétences (volet 3), a été créé afin de soutenir des initiatives qui visent l’appropriation des processus et le développement de bonnes pratiques dans les entreprises. Un premier projet a été accepté au cours de l’exercice et, bien qu’il soit toujours en cours, les résultats sont a priori prometteurs pour les entreprises participantes, en vue des nouveaux lancements prévus à l’automne 2016.

Les deux autres volets ont quant à eux été revisités afin, d’une part, de maintenir un soutien au Développement et à la mise en marché d’initiatives numériques (volet 1) et, d’autre part, pour favoriser l’émergence de projets porteurs en termes de visibilité et de « découvrabilité » (volet 2 –Projet de promotion d’envergure).

Sous le volet 1, 10 projets ont été soutenus en 15-16, dont un premier projet issu d’une entreprise privée des Communautés de langues officielles en situation minoritaire. Une application mobile pour téléphones et tablettes, Atic, a été créée dans le but de faire connaitre davantage les artistes acadiens en musique et est maintenant disponible en ligne. Sous le volet 2, un projet a été soutenu visant l’optimisation des chaînes vidéo des labels et, par conséquent, de la présence des artistes sur les différentes plateformes.

D’’ailleurs, Jessy Fuchs, artiste et entrepreneur de la musique, a participé à ce projet à titre de consultant. Il nous parle ici de son entreprise, de sa vision et de sa façon de faire les choses.